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29/03/2006

Le succès

Le succès est brutalité sous toutes ses formes, qu'elles soient politiques, religieuses, artistiques ou financières.
La réussite implique la dureté.

j.krishnamurti

05/03/2006

Paix ou violence

Il faudrait en tuer, du monde, pour parvenir à ce que les gens s’entretuent moins!… Je ne dis pas de ne pas vibrer à certains événements politiques. Il y a une guerre: on y fait face. Mais votre action devient moins idéologique; elle devient fonctionnelle. Cela n’interdit pas que, si la situation le veut, je participe à la violence.
La violence est neutre. Le sentiment de violence est psychologique. Un lion mange un zèbre: il n’y a pas de violence au sens psychologique. La véritable violence, c’est l’idéologie. La violence, c’est penser qu’on n’aurait pas dû vous gifler il y a trente ans, qu’on n’aurait pas dû vous violer, vous battre, que votre patron devrait vous considérer autrement, que votre femme ne devrait pas coucher avec le voisin, que votre enfant ne devrait plus faire ceci ou cela, que votre chien devrait être différent. C’est cela, la violence! C’est elle qui, petit à petit, se cristallise dans la société. «Mes parents devraient être autrement, ils devraient me comprendre, ils devraient m’aimer…» Quelle souffrance que d’attendre ou de revendiquer l’amour!
À un moment donné, vous ne partez plus en guerre contre la vie. Vous n’êtes plus en guerre contre la mort, contre la maladie. Vous n’êtes plus en guerre tout court. Quand vous n’êtes plus en guerre, vous participez profondément à la paix.
Tant que vous êtes en guerre contre la guerre, vous la stimulez. Avoir peur de la violence stimule la violence.Vous passez devant un chien et vous avez peur de lui: il vous attaque. Vous agressez le chien par votre peur!
La peur agresse. Celui qui a peur provoque l’attaque. On le voit bien quand on pratique les arts martiaux. Quand vous êtes présent, tranquille, vous ne stimulez pas la peur. S’il y a une attaque, vous y faites face; mais ce n’est pas violent. Le corps peut être marqué, mais votre psychisme ne l’est pas.
Il faut une certaine maturation pour comprendre cela. On peut se sentir gêné par ce qui est exprimé ici. Aspirer à une vie spirituelle, morale, religieuse est tout à fait respectable. Simplement, cela ne nous concerne pas, ici. Nos rencontres sont faites pour des gens qui n’ont plus d’idéologie spirituelle, morale, religieuse ou politique. Elles sont pour ceux qui ont compris que tout ce qui est pensée vient de la mémoire, que la seule religion, la seule spiritualité qu’ils peuvent connaître est celle de leur mémoire et qui pressentent quelque chose au-delà de la mémoire. Ils savent également que toute tentative de la pensée ne peut que stimuler la mémoire. Ils ont donc cette conviction que c’est dans la disponibilité, dans la tranquillité que jaillit la spiritualité.
Si vous apprenez qu’il y a eu un tremblement de terre en Grèce et que vous sentez que vous devez aller aider, vous y allez. C’est justifié. Si la vie vous appelle, vous répondez.
Ici, on partage cette conviction qu’il n’est de problème que psychologique. Ce que je ressens sensoriellement ne pose pas de problème. Le problème appartient à une histoire, à une réflexion. On peut avoir des problèmes fonctionnels; ils ne sont plus problématiques psychologiquement.

eric baret