22/09/2009
Le malheur est une histoire
Je l’amenai donc à concentrer son attention sur ce qu’elle sentait dans son corps et lui demandai de sentir directement l’émotion, plutôt que de l’appréhender par le filtre de ses pensées malheureuses, de son histoire malheureuse.
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« En ce moment, c’est ce que vous ressentez, lui dis-je. Et il n’y a rien que vous puissiez faire pour empêcher qu’en ce moment, c’est ce que vous ressentez. Maintenant, au lieu de vouloir que cet instant soit différent de ce qu’il est, ce qui ajoute davantage de souffrance à votre souffrance, est-il possible que vous acceptiez totalement que c’est ce que vous ressentez en ce moment ? »
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Dès l’instant où elle cessa de s’identifier à la vieille émotion qui vivait en elle, dès l’instant où elle concentra son attention directement sur elle sans essayer d’y résister, cette émotion ne pouvait plus contrôler sa pensée et ainsi se mélanger à une histoire mentalement construite appelée « Le Moi Malheureux ». Une autre dimension survint dans sa vie qui transcenda son passé personnel, la dimension de la Présence. Puisque vous ne pouvez être malheureux sans une histoire malheureuse, ce fut la fin de son malheur. Ce fut aussi le début de la fin de son corps de souffrance.
L’émotion en elle-même n’est pas la souffrance. Seulement l’émotion plus (à laquelle on ajoute) une histoire malheureuse est de la souffrance.
Eckhart Tolle (A new earth)
12:06 Publié dans Sur la souffrance | Lien permanent | Commentaires (0)