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20/04/2008

Renoncer au connu

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Mais le fait est que la mort est une fin, et la plupart d'entre nous refusent d'affronter ce fait. Nous ne voulons pas quitter le connu ; et c'est ce qui crée en nous cette peur, ce n'est pas l'inconnu, c'est le fait de s'aggripper au connu. Or l'inconnu n'est pas accessible au connu. Mais l'esprit, qui est constitué de connu, dit : "je vais cesser d'exister", et voilà pourquoi il a peur.

Si vous êtes capable de vivre d'instant en instant, sans vous inquiéter de l'avenir, sans songer à demain - ce qui ne veut pas dire qu'on est superficiel ou uniquement soucieux du moment présent - si donc, étant conscient de l'ensemble de ce phénomène du connu, vous êtes capable de renoncer au connu, de le lâcher sans réticence, alors vous vous apercevrez qu'il se produit une chose stupéfiante. Essayez, l'espace d'une journée - faites abstraction de tout ce que vous savez, oubliez-le, et voyez ce qui se passe.

Ne laissez pas vos soucis vous accompagner de jour en jour, d'heure en heure, d'instant en instant : laissez les tous s'en aller, et vous verrez que de cette liberté jaillit une vie extraordinaire qui inclut le fait de vivre et le fait de mourir. La mort n'est que la fin de quelque chose ; et dans cette mort même il y a un renouveau.

...

Seul un esprit très silencieux, qui ne prémédite pas, qui n'invente ni ne projette rien, peut connaître un instant de perfection, un moment de complétude.

J. Krishnamurti (Le sens du bonheur)