Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/09/2006

Vivre la tranquillité

medium_new_060412035309_84.2.jpgVivre la tranquillité est simple, mais, au point où on en est, ce n'est pas facile. Cela ne demande pas l'intervention de la pensée ; cela demande d'être attentif. C'est de sentir : c'est cela la clé. Sentir son corps est très important. Ce n'est pas diriger son attention. Vous n'avez pas besoin de diriger votre attention pour sentir couler l'eau fraîche sur votre corps. Il s'agit de "faire attention", d'être là, présent.

Cela veut dire voir comment on est constamment en train de s'échapper dans un passé, dans un futur, dans un impératif, dans un conditionnel, dans une histoire, dans un fantasme, une sorte de rêve. C'est pour cela que nous souffrons. Nous ne sommes pas réalistes. La réalité n'est pas souffrante. Nous ne le répéterons jamais assez. On n'a pas besoin d'être optimiste pour se sentir bien ; il suffit d'être réaliste, d'arrêter de se raconter des histoires : littéralement des histoires à dormir debout. L'histoire, c'est de croire qu'on existe en tant que cette image de soi-même. Pris par cette image, on ne sort jamais de la souffrance.

La tranquillité n'apparaît pas au bout d'un processus : ce n'est pas la récompense pour une quelconque histoire réussie. L'idée n'est pas d'avoir une plus belle histoire ; c'est de voir que l'histoire est une histoire.

jean bouchart d'orval