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24/09/2006

Vivre la tranquillité

medium_new_060412035309_84.2.jpgVivre la tranquillité est simple, mais, au point où on en est, ce n'est pas facile. Cela ne demande pas l'intervention de la pensée ; cela demande d'être attentif. C'est de sentir : c'est cela la clé. Sentir son corps est très important. Ce n'est pas diriger son attention. Vous n'avez pas besoin de diriger votre attention pour sentir couler l'eau fraîche sur votre corps. Il s'agit de "faire attention", d'être là, présent.

Cela veut dire voir comment on est constamment en train de s'échapper dans un passé, dans un futur, dans un impératif, dans un conditionnel, dans une histoire, dans un fantasme, une sorte de rêve. C'est pour cela que nous souffrons. Nous ne sommes pas réalistes. La réalité n'est pas souffrante. Nous ne le répéterons jamais assez. On n'a pas besoin d'être optimiste pour se sentir bien ; il suffit d'être réaliste, d'arrêter de se raconter des histoires : littéralement des histoires à dormir debout. L'histoire, c'est de croire qu'on existe en tant que cette image de soi-même. Pris par cette image, on ne sort jamais de la souffrance.

La tranquillité n'apparaît pas au bout d'un processus : ce n'est pas la récompense pour une quelconque histoire réussie. L'idée n'est pas d'avoir une plus belle histoire ; c'est de voir que l'histoire est une histoire.

jean bouchart d'orval

06/07/2006

Le Maître de l'Oeuvre

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Le Maître et Moteur de nos Oeuvres est l'Un, l'Universel et Suprême, l'Eternel et Infini. Il est l'Inconnu transcendant ou l' Absolu inconnaissable, l'Ineffable au-dessus de nous, inexprimé et non manifesté ; mais il est aussi le Moi de tous les êtres, le Maître des mondes qui transcende tous les mondes, la Lumière et le Guide, la Toute-Beauté et Toute-Félicité, le Bien-Aimé, l'Amant.

IL est l'Esprit cosmique et toute cette Energie créatrice qui nous entoure ; il est l'Immanent au-dedans de nous. Tout ce qui est, est Lui, et il est le Plus que tout ce qui est ; nous sommes nous-mêmes l'être de son être, quoique nous ne le sachions pas, la force de sa force, conscients d'une conscience qui vient de la sienne ; même notre existence mortelle est faite de sa substance ; en nous demeure un immortel qui est une étincelle de la Lumière et de la Béatitude qui sont à jamais.

Que ce soit par la connaissance, les oeuvres, l'amour ou n'importe quel quel autre moyen, le but de tout yoga est de prendre conscience de cette vérité de notre être, de la réaliser et de la rendre agissante ici, ou ailleurs.

Sri Aurobindo (La synthèse des yoga)

28/06/2006

Honore cet instant

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La façon la plus rapide de sortir d'une situation indésirable, de sans-abri, de prisonnier, de pauvre, ou même d'une condition physique, la façon la plus rapide consiste à entrer dans le moment présent, et à se relier à l'immense vitalité qui n'attend que soi.

Alors, très rapidement, les situations de vie s'améliorent, car on apporte à chaque instant ce profond sentiment de vitalité qui provient d'une présence. Et vous pouvez honorer pleinement cet instant. Cela veut dire, immédiatement, qu'un sentiment de profonde affection circule dans ce que vous faites, dans toutes vos interactions. Lorsque vous êtes tout à fait présent, vous accordez votre attention à la tâche du moment.

Lorsque toute résistance au présent disparaît, la vie peut circuler librement à travers vous. Alors, les problèmes disparaissent, et, bien sûr, on ne crée plus de problèmes.

eckhart tolle

20/04/2006

Votre racine est pure

La sécurité c'est de reposer dans la profondeur de son être, au coeur de sa respiration.

Comme un arbre, la stabilité se trouve dans la racine même si les branches et les feuilles sont agitées par le vent de l'impermanence et les épreuves du soleil, de la pluie et du vent...

La grande sérénité c'est de plonger dans la racine de son être sans attendre que la mort vienne vous cueillir.

Méditer c'est cultiver cette racine qui est véritablement nous-même. Tous les vents de la vie peuvent venir alors, la racine demeure imperturbable comme les fonds marins vis à vis des vagues en surface.

marco de fleur du zen

14/04/2006

Sécurité

Votre sécurité, c'est ce qui se présente à vous. Les hommes, les femmes, vos enfants, votre voiture, votre maison, tout ça va disparaître, exploser, mourir.

Alors où est la sécurité ? La sécurité, c'est d 'être présent. Il n'y a que le présent. Dans le présent personne ne manque ! Vous êtes disponible : là, il y a la sécurité. Je me sens à la maison... Ma maison, c'est la disponibilité. Il n'y a pas de sécurité 'quelque part'.

eric baret

08/04/2006

Quitte-toi


Le monde dit : " Je voudrais tellement vivre la piété et la ferveur que d'autres semblent vivre, être en paix avec Dieu comme d'autres le sont, être véritablement pauvre." Ou encore : " Quoi que je fasse et où que je sois, je ne suis jamais satisfait. Je voudrais tant être loin de chez moi, sans affaires, dans un monastère ou un lieu reculé."

En vérité, tout cela n'est autre que toi, ta volonté propre que tu suis constamment sans même t'en rendre compte. Que tu l'admettes ou non, jamais un mécontement ne surgit en toi qui ne soit ta création.

Entendons-nous bien, fuir ceci, aller vers cela, éviter ces gens, rechercher manière ou occupation n'est que ton agitation. La cause de tes difficultés n'est pas dans les choses, c'est toi-même dans les choses. C'est pourquoi regarde-toi d'abord et quitte-toi. En vérité, tant que tu ne te libères pas de ton vouloir, tu auras beau fuir, tu retrouveras partout obstacles et inquiétudes.

Chercher quoi que ce soit dans les choses extérieures, la paix, un lieu de retraite, la société des hommes, telle façon d'agir, les nobles oeuvres, l'exil, la pauvreté ou l'abandon de tout, quelle qu'en soit la grandeur, tout cela n'est rien, ne compte pour rien, ne donne rien - surtout pas la paix. Pareille quête ne mène nulle part : plus on cherche ainsi, moins on trouve ; ayant pris un chemin faux, on ne fait que s'éloigner davantage chaque jour.

Que faut-il donc faire ? D'abord s'abandonner soi-même et de la sorte abandonner toute chose. En vérité, celui qui renonce à un royaume, au monde même, en se gardant soi-même, ne renonce à rien. Mais l'homme qui se renonce lui-même, quoi qu'il garde, richesse, honneur ou quoi que ce soit, a renoncé à tout. [...]

Regarde, et, là où tu te trouves, renonce-toi. Voilà le plus haut. Sache que personne ne s'est assez quitté qu'il ne trouve à se quitter davantage. Commence donc par là, meurs à la tâche : c'est là que tu trouveras la paix véritable et nulle part ailleurs.

Vicaire de Thuringes, prieur d'Erfurt, frère Eckhart de l'ordre des Frères précheurs.

29/03/2006

Le succès

Le succès est brutalité sous toutes ses formes, qu'elles soient politiques, religieuses, artistiques ou financières.
La réussite implique la dureté.

j.krishnamurti

05/03/2006

Paix ou violence

Il faudrait en tuer, du monde, pour parvenir à ce que les gens s’entretuent moins!… Je ne dis pas de ne pas vibrer à certains événements politiques. Il y a une guerre: on y fait face. Mais votre action devient moins idéologique; elle devient fonctionnelle. Cela n’interdit pas que, si la situation le veut, je participe à la violence.
La violence est neutre. Le sentiment de violence est psychologique. Un lion mange un zèbre: il n’y a pas de violence au sens psychologique. La véritable violence, c’est l’idéologie. La violence, c’est penser qu’on n’aurait pas dû vous gifler il y a trente ans, qu’on n’aurait pas dû vous violer, vous battre, que votre patron devrait vous considérer autrement, que votre femme ne devrait pas coucher avec le voisin, que votre enfant ne devrait plus faire ceci ou cela, que votre chien devrait être différent. C’est cela, la violence! C’est elle qui, petit à petit, se cristallise dans la société. «Mes parents devraient être autrement, ils devraient me comprendre, ils devraient m’aimer…» Quelle souffrance que d’attendre ou de revendiquer l’amour!
À un moment donné, vous ne partez plus en guerre contre la vie. Vous n’êtes plus en guerre contre la mort, contre la maladie. Vous n’êtes plus en guerre tout court. Quand vous n’êtes plus en guerre, vous participez profondément à la paix.
Tant que vous êtes en guerre contre la guerre, vous la stimulez. Avoir peur de la violence stimule la violence.Vous passez devant un chien et vous avez peur de lui: il vous attaque. Vous agressez le chien par votre peur!
La peur agresse. Celui qui a peur provoque l’attaque. On le voit bien quand on pratique les arts martiaux. Quand vous êtes présent, tranquille, vous ne stimulez pas la peur. S’il y a une attaque, vous y faites face; mais ce n’est pas violent. Le corps peut être marqué, mais votre psychisme ne l’est pas.
Il faut une certaine maturation pour comprendre cela. On peut se sentir gêné par ce qui est exprimé ici. Aspirer à une vie spirituelle, morale, religieuse est tout à fait respectable. Simplement, cela ne nous concerne pas, ici. Nos rencontres sont faites pour des gens qui n’ont plus d’idéologie spirituelle, morale, religieuse ou politique. Elles sont pour ceux qui ont compris que tout ce qui est pensée vient de la mémoire, que la seule religion, la seule spiritualité qu’ils peuvent connaître est celle de leur mémoire et qui pressentent quelque chose au-delà de la mémoire. Ils savent également que toute tentative de la pensée ne peut que stimuler la mémoire. Ils ont donc cette conviction que c’est dans la disponibilité, dans la tranquillité que jaillit la spiritualité.
Si vous apprenez qu’il y a eu un tremblement de terre en Grèce et que vous sentez que vous devez aller aider, vous y allez. C’est justifié. Si la vie vous appelle, vous répondez.
Ici, on partage cette conviction qu’il n’est de problème que psychologique. Ce que je ressens sensoriellement ne pose pas de problème. Le problème appartient à une histoire, à une réflexion. On peut avoir des problèmes fonctionnels; ils ne sont plus problématiques psychologiquement.

eric baret