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28/03/2007

La multitude

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Si l'Unique est prééminemment réel, "les autres", la multitude, ne sont pas irréels : le monde n'est pas une fiction de la pensée.

L'unité est la vérité éternelle des choses, et la diversité un jeu de l'unité. Le sens de l'unité est donc appelé connaissance, vidyâ ; le sens de la diversité, ignorance, avidyâ.

Mais la diversité ne devient ignorance que si elle est perçue hors de son éternelle unité.

Nous devons donc concevoir l'unité comme le "Moi" et la nature essentielle de l'Être ; la multiplicité comme la représentation du "Moi" et son devenir.

Nous devons concevoir Brahman comme le Soi unique de tout et la multiplicité comme les devenirs de cet Être unique. Le Soi et les devenirs sont tous deux Brahman ; on ne peut considérer l'un comme Brahman et l'autre comme illusoire, car ils sont réels l'un et l'autre : l'un d'une réalité essentielle et compréhensive, l'autre, dérivée et conditionnelle.

Sri Aurobindo ( Trois Upanishads )

27/03/2007

Tu es

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Tu es l'homme et la femme, le garçon et la fille ; âgé et las, Tu marches appuyé sur un bâton ; Tu es l'oiseau bleu et l'oiseau vert et celui dont l'oeil est rouge.

shvetâshvatara upanishad, IV, 3, 4.

01/03/2007

Lâcher les barreaux

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Nulle prison il est vrai mais parfois il faut lâcher les barreaux que les autres nous ont mis dans l'esprit et les siens propres que l'on a créés.

Ces barreaux après une rapide analyse intérieure peuvent être : "l'autre et moi sommes différents", "donner c'est inutile si l'on ne reçoit rien en retour", "être sensible c'est être faible", "je suis plus important que les autres, il est normal que l'on me traite différemment", "plaire à tout prix"...ces fameux barreaux qu'il faut abandonner pour acquérir la souplesse intérieure nécessaire et éveiller le courant de compassion qui vient de plus loin que nous.

Revenir par un regard pur à la juste perception :
"moi et l'autre ne sommes pas différents",
"donner c'est s'enrichir intérieurement de la joie du don","tout le monde y compris soi est à mettre sur un pied d'égalité, à tous donner compassion et attention sans distinction", "ne plus faire en fonction de l'avis des autres mais parce que la sagesse, le coeur et l'esprit d'éveil le réclame".

Gassho

marco (fleur du zen)

24/02/2007

There is nobody

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Ask yourself first, "Who is it who is looking for liberation, who finds himself in boundage ?" In that question you will find the answer. You will see there is nothing. There is nobody.

You project somebody to be liberated, somebody in boundage. This somebody is an object among other objects.

See very clearly there is nobody to be liberated, nobody is in boundage.

jean klein (living truth)

Demandez-vous d'abord, "Qui est celui qui cherche la libération, celui qui se trouve en esclavage ? " Dans cette question vous trouverez la réponse. Vous verrez qu'il n'y a rien. Il n'y a personne.

Vous projetez quelqu'un à libérer, quelqu'un en esclavage. Ce quelqu'un est un objet parmi d'autres objets.

Voyez très clairement qu'il n'y a personne à libérer, personne n'est en esclavage.

(traduction sevam)

21/02/2007

Il vient...

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Il vient enfin, le jour prévu d'antan,
Ce que Jean de Patmos a vu, ce que Shelley rêvait...
L' Âge de Fer est fini.

Seul maintenant,
Un dernier spasme féroce du passé mourant
Secouera les nations, et, une fois tombé,
La Terre lavée de ses maux, lèvera un front plus vrai...

Car l' Âge de Fer prépare l' Âge d' or,
Ce que nous appelons péché
N'est rien que le restant des abysses de l'homme...

Il laisse derrière lui le mal au milieu de luttes et de douleurs
Car le mal s'accroche et sans cesse revient,
Il brûle férocement dans le feu de la souffrance
Pour mériter plus de douceur, pour gagner plus d'intensité
Il grimpe vers le bien avec des ailes de Titan
Et c'est pourquoi son haut malaise,

Car il était venu des infinitudes
Pour bâtir immortellement avec des choses mortelles
Pour emplir le corps d'une âme grandissante
Etendre le droit du Ciel sur la terre douloureuse
Et passer de la mort à une naissance plus divine.

Sri Aurobindo (In the Moonlight, Collected Poems)

15/01/2007

Rester centré

medium_new_070115100507_39.2.jpg A mesure que nous transférons notre centre de pouvoir de la force temporelle à la force spirituelle, nous commençons à changer et passons du type de personnalité qui fait son chemin au mépris du reste du monde à un type de personnalité plus magnétique, du genre "rester centré et observer le monde venir à soi".

Comparées à l'esprit en nous, la dureté, l'intensité et l'assurance de la personnalité sont des pouvoirs de second ordre. Chaque fois que nous respirons simplement et profondément, en laissant aller notre attachement au but ou au résultat, en vivant seulement pour profiter de l'instant et de l'amour qu'il contient, nous sommes rendus à Dieu.

C'est en nous égarant que nous nous trouvons enfin.

marianne williamson (le changement)

11/11/2006

Présence et abandon

medium_new_061031090634_90.jpg Cesser de se référer au temps passé c'est naître au moment présent. Cesser de se projeter dans l'avenir, c'est naître au présent. La position mentale de l' "être-là" réclame une complète attention à l'instant et une sécurité intérieure. Cette sécurité intérieure vient de la conviction intérieure éprouvée en zazen qu'il n'y a rien à défendre.

Toute image du moi est tronquée. Il ne faut aucune opinion sur soi, être libre de l'image du soi pour trouver le véritable soi. Evidemment ce soi est infiniment plus grand car c'est l'energie fondamentale qui repose en chacun. Branché sur cette conscience profonde corps-esprit, on est en sûreté car il n'y a rien à défendre. Seulement une respiration qui monte et descend, seulement cet instant à jamais.

L'être-là ici et maintenant est d'abord un abandon de soi, lâcher pour renaître. Cesser de vouloir tout contrôler c'est être en prise avec la dimension absolue de notre nature. Quitter l'angoisse pour se brancher sur le souffle.

marco (fleur du zen)

19/10/2006

Ces petits coups de balai.

medium_new_061015033812_64.jpg Je vois comme un fait indéniable que toute sensation, tout sentiment, toute pensée, laissent subsister leurs empreintes, modèlent l'esprit et ne peuvent que rendre impossible l'apparition de l'esprit nouveau. Je vois que d'avoir un esprit empreint de marques, c'est la mort, aussi je rejette la mort. Mais je ne connais rien d'autre. Je vois aussi qu'un esprit bien fait possède la sensibilité sans le résidu de l'expérience. Il passe par une expérience mais celle-ci ne laisse aucune trace susceptible de devenir la cause de nouvelles expériences, de nouvelles conclusions, d'une nouvelle mort.

Une façon de faire, je la rejette, et l'autre, je ne la connais pas. Comment cette transition entre le rejet du connu et l'inconnu peut-elle prendre naissance ?

Comment fait-on pour ainsi nier, rejeter ? Est-ce qu'on rejette le connu, non pas à l'occasion d'incidents dramatiques mais au cours d'incidents minimes ? Est-ce que je le rejette quand je me rase le matin et que je me souviens de mon séjour délicieux en Suisse ? Est-ce qu'on rejette le souvenir d'un incident agréable ? Est-ce que l'on en prend conscience pour le rejeter ? Ce n'est pas là un incident dramatique ni spectaculaire, personne n'y prête attention. Néanmoins ce rejet constant de petites choses, ces petits coups de balai, ces petits effacements, et non pas une grande négation spectaculaire, c'est cela qui est essentiel.

Il est essentiel de nier la pensée sous forme de souvenirs, agréables ou pénibles, et cela à chaque instant de la journée, à mesure qu'ils surgissent. On ne le fait pas à cause d'un mobile quelquonque, et pas pour pénétrer dans un état extraordinaire que l'on appelle l'inconnu. Vous vivez à Rishi Valley et vous pensez à Bombay ou à Rome. Cela crée un conflit, cela amoindrit l'esprit, le divise. Pouvez-vous vous en apercevoir et le balayer de votre esprit ? Pouvez-vous continuer à effacer, sans que ce soit par désir de pénétrer dans l'inconnu.

...

Mais dans la négation totale de la pensée, de la tristesse, du plaisir, vos relations sont tout autres et c'est ainsi qu'il faut un rejet total et non pas un rejet partiel qui consiste à conserver les objets qui vous plaisent et à rejeter ceux qui ne vous plaisent pas.

krishnamurti (réponses sur l'éducation)