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19/10/2008

Soudain la joie !

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Vous êtes dans le désert à 35° C : et alors ? Votre corps aura chaud. S’il n’y a rien à boire, il va se déshydrater. Eventuellement, il se dessèchera et au bout de quelque temps il n’y aura plus qu’un petit paquet d’os. Et alors ? Vous n’avez ni à être malheureux, ni à vous réjouir : c’est la vie qui est comme cela. Vous croyiez peut-être que le corps durerait éternellement sur terre ? Nous sommes de passage sur cette terre. Ce qui pourrait vous rendre malheureux, ce n’est pas de mourir de soif, c’est l’idée que votre corps ne devrait pas disparaître, ou qu’il ne devrait pas disparaître de cette manière. De toute façon, celui qui est identifié à cette enveloppe n’est jamais d’accord sur la manière dont elle doit disparaître.

Vous marchez dans le désert, par exemple : vous cherchez une oasis. Vous ne trouvez rien. Vous n’êtes pas malheureux, car vous êtes trop occupé à marcher. Vous n’avez pas le temps de penser à être malheureux. Si vous êtes trop fatigué pour continuer, vous vous asseyez ou vous vous étendez. Vous n’êtes pas malheureux ; vous êtes assis ou étendu. La vie sans image de soi, c’est très simple.

Le malheur, c’est d’entretenir des pensées comme : « il ne devrait pas faire chaud dans le désert » ; « il ne devrait pas y avoir de désert » ; « je n’aurais pas dû venir dans le désert » ; « pourquoi cela m’arrive à moi ? ». Ce n’est pas le désert qui nous fait souffrir, c’est la pensée.

La souffrance est psychologique. Je ne nie pas la douleur : elle existe, puisque nous la ressentons. Mais c’est un ressenti, c’est une expérience sensorielle. La douleur, la chaleur, le froid, une coupure : tout cela relève de l’expérience des sens. Comment savez-vous que vous avez mal ? vous le sentez par vos sens. C’est de l’information. Etre informé, ce n’est pas souffrir. L’information n’est pas problématique. Cela ne vous empêche pas de retirer votre main du feu ou votre corps d’une situation désagréable. Mais votre joie de vivre ne dépend plus de cela.

La cause de la souffrance, c’est de s’appesantir sur ce qu’on n’est pas : le petit soi-même et sa petite histoire, l’image de soi-même. Ce pour quoi on se prend n’est qu’une image ! Quel est-il le personnage que nous nous sommes fabriqué ? Nous ne sommes jamais allé y voir de près. Si nous le faisions, nous verrions qu’il n’y est pas, qu’il n’est nulle part, exactement comme un mirage. C’est du vent, moins que de la fumée ! Nous souffrons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, de nous prendre pour quelque chose d’irréel, qui n’a jamais existé, sauf dans nos images.

C’est inouï la joie que nous gâchons à chaque instant par nos constructions mentales. L’instant est débordant de joie et nous travaillons très fort à le gâcher dans le but d’arriver un jour à une joie très quelconque et extrêmement fugace. Donc toujours revenir à ce qui est là, maintenant. Il faut persister en cela. Comment y arrive-t-on ? Seulement s’il y a de l’enthousiasme, de la passion, pour la liberté.

Que reste-t-il une fois nos images vues comme des images ? Rien. Rien en terme de cristallisation, de peur, de poids à transporter d’un instant à l’autre. Il ne reste rien de tout cela. Il apparaît alors une joie énorme. Si nous pouvions le pressentir, l’enthousiasme viendrait tout de suite et nous aurions une énergie formidable pour nous observer.

Jean Bouchart D’Orval (Au cœur de l’instant)

20/07/2008

Vous avez tout ce qu'il faut

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L'amour a toujours été là, les yeux fixés sur nous par le biais des Ecritures, et pourtant nous ne nous sommes jamais souciés de le regarder parce que nous sommes noyés dans ce que notre culture appelle l'amour, avec ses chansonnettes et ses poésies - il ne s'agit pas là d'amour, il s'agit de l'opposé de l'amour. Il s'agit de désir, de prise de contrôle et de possession. Il s'agit de manipulation, de peur, d'angoisse - pas d'amour.

On nous a dit que le bonheur réside dans un teint frais, dans un lieu de vacances. Il n'en est rien, mais nous avons des moyens subtils de faire dépendre notre bonheur de choses extérieures, que ce soit en nous ou en dehors de nous. Nous disons : " Je refuse d'être heureux tant que ma névrose ne sera pas terminée".

J'ai une bonne nouvelle pour vous : vous pouvez être heureux avec votre névrose. Vous voulez une meilleure nouvelle encore ? Il n'y a qu'une seule raison pour laquelle vous ne connaissez pas en ce moment ce que nous nommons en Inde anand, c'est-à-dire la béatitude. La seule raison pour laquelle vous ne connaissez pas en ce moment la béatitude, c'est que vous pensez à ce que vous n'avez pas, vous vous concentrez sur ce que vous n'avez pas. Si vous perdiez cette manie, vous connaîtriez la béatitude. Mais vous vous concentrez sur ce que vous n'avez pas. Et pourtant vous avez, en ce moment même, tout ce qu'il faut pour connaître la béatitude.

Jésus tenait un langage plein de bons sens aux malades, aux affamés et aux pauvres. Il leur apportait la bonne nouvelle. Elle est maintenant vôtre. Mais qui écoute ? Personne n'est intéressé, vous préférez dormir.

Anthony de Mello (Quand la conscience s'éveille)

Illustration : Claude Monet (La liseuse)

20/04/2008

Renoncer au connu

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Mais le fait est que la mort est une fin, et la plupart d'entre nous refusent d'affronter ce fait. Nous ne voulons pas quitter le connu ; et c'est ce qui crée en nous cette peur, ce n'est pas l'inconnu, c'est le fait de s'aggripper au connu. Or l'inconnu n'est pas accessible au connu. Mais l'esprit, qui est constitué de connu, dit : "je vais cesser d'exister", et voilà pourquoi il a peur.

Si vous êtes capable de vivre d'instant en instant, sans vous inquiéter de l'avenir, sans songer à demain - ce qui ne veut pas dire qu'on est superficiel ou uniquement soucieux du moment présent - si donc, étant conscient de l'ensemble de ce phénomène du connu, vous êtes capable de renoncer au connu, de le lâcher sans réticence, alors vous vous apercevrez qu'il se produit une chose stupéfiante. Essayez, l'espace d'une journée - faites abstraction de tout ce que vous savez, oubliez-le, et voyez ce qui se passe.

Ne laissez pas vos soucis vous accompagner de jour en jour, d'heure en heure, d'instant en instant : laissez les tous s'en aller, et vous verrez que de cette liberté jaillit une vie extraordinaire qui inclut le fait de vivre et le fait de mourir. La mort n'est que la fin de quelque chose ; et dans cette mort même il y a un renouveau.

...

Seul un esprit très silencieux, qui ne prémédite pas, qui n'invente ni ne projette rien, peut connaître un instant de perfection, un moment de complétude.

J. Krishnamurti (Le sens du bonheur)

01/01/2008

Réjouis ton coeur

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La Paix a ceci d’étrange qu’elle semble s’éloigner quand on veut la saisir, et s’invite elle-même quand on ne la cherche plus.

La Paix est un non temps immobile en lequel nos fragiles silhouettes apparaissent, se meuvent puis se dissolvent, comme les notes d’une musique, pour mieux faire chanter sa silencieuse beauté.

La Paix n’a pas de cause, et ne va nulle part non plus. Elle est, de toute éternité.

Présence inaltérable, Elle contemple les mondes qui se déploient pour s’écrouler ensuite, dans son Regard sans fin. Nos drames, petits ou grands, n’ont aucune prise sur Elle.

Pourtant, sa Joie crée sans cesse des formes qui la révèlent de mieux en mieux.

Réjouis ton cœur, ami(e), l’Amour, et non la guerre, sera son dernier mot, malgré toutes nos folies.

sevam

30/12/2007

déclaration de paix intérieure ou comment atteindre la fraîcheur spirituelle

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Lorsqu'il n'y a plus que le souffle pour tenir le corps, nous sommes en accord profond avec notre réelle nature. C'est un courant qui se diffuse. Le mouvement du souffle est comme un sablier que l'on tourne mais où l'on ne trouve plus l'acteur et l'observateur. Bien installé au centre de soi-même, le silence, la respiration, l'espace intérieur grandit pour ne plus faire qu'un avec l'univers.

Cet espace est tellement loin des préoccupations de l'ego que l'on voit avec surprise quelques murmures de son existence, des bribes d'inquiétudes, d'occupations de l'esprit mais la main de l'esprit ne saisit plus. Elle laisse passer et contemple l'immensité avec un oeil complice et une parfaite attention. Rien ne peut plus troubler l'eau. L'être devient nature de l'eau et rien ne le divise alors jamais plus.

marco

14/11/2007

Penser clairement

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De toute évidence, vous ne pouvez penser de manière lucide que lorsque votre esprit n'est pas ligoté à une croyance comme un singe qu'on aurait attaché à un poteau.

Vous ne pouvez penser clairement que lorsque vous n'êtes pas en quête d'un résultat et que vous n'avez aucun préjugé, ce qui signifie en fait que vous ne pouvez penser de manière claire, simple et directe que lorsque votre esprit n'est plus en quête d'aucune forme de sécurité, et qu'il est par conséquent libéré de la peur.

J.Krishnamurti (Le sens du bonheur)

30/09/2007

La métamorphose

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Lorsqu'une humeur sombre vous vient et que vous amorcez un scénario mental négatif, votre pensée s'est mise au diapason de ce corps de souffrance et vous êtes alors inconscient et ouvert à ses attaques. Le mot "inconscient", tel que je l'entends ici veut dire être identifié à un scénario mental ou émotionnel. Il implique une absence complète de l'observateur.

L'attention soutenue rompt le lien entre le corps de souffrance et les processus de la pensée. C'est ce qui amène la métamorphose. comme si la souffrance alimentait la flamme de votre conscience qui, ensuite, brille d'une lueur plus vive.

Voilà la signification ésotérique de l'art ancien de l'alchimie : la transmutation du vil métal en or, de la souffrance en conscience. La division intérieure est résorbée et vous redevenez entier. Il vous incombe alors de ne plus créer de souffrance.

Permettez-moi de résumer le processus. Concentrez votre attention sur le sentiment qui vous habite. Sachez qu'il s'agit du corps de souffrance. Acceptez le fait qu'il soit là. N'y pensez pas. Ne transformez pas le sentiment en pensée. Ne le jugez pas. Ne l'analysez pas. Ne vous identifiez pas à lui. Restez présent et continuez d'être le témoin de ce qui se passe en vous. Devenez conscient non seulement de la souffrance émotionnelle, mais aussi de "celui qui observe", de l'observateur silencieux. Voici ce qu'est le pouvoir de l'instant présent, le pouvoir de votre propre présence consciente.

Ensuite, voyez ce qui se passe.

Eckhart Tolle (Le pouvoir du moment présent)

27/07/2007

A bientôt !

Je pars méditer marcher dans les montagnes durant le mois d'août.

Bel été à tous !
Et à bientôt peut-être...

21:32 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)